Lorient n’y arrive pas

 

Photo le télégramme


La révolution orange se fait attendre. Hier, les Tango lorientais n’ont pas su enrayer leur déprimant train-train. Huit matches sans victoire, ça commence à faire beaucoup. D’autant qu’une mauvaise série n’engendre pas seulement des répercussions néfastes au classement. Elle grignote aussi le capital confiance, sans lequel tout devient plus dur. Les Merlus ont eu beau s’appliquer, hier, leurs enchaînements ont constamment souffert du poids du doute qui les assaille. Une semaine avant de rendre visite à Marseille, un autre grand déprimé de la L 1, le nul obtenu constitue un moindre mal.

« Dans la situation actuelle, c’est vrai que rien n’est facile, admet Vahirua. Un point, c’est mieux que rien. On sent bien qu’il va falloir se battre pour aller chercher les 42 points. La confiance, ça se sent quand on l’a ou quand on ne l’a pas. Pour la retrouver, il faut peut-être passer par des matches comme ceux-là. » À force d’essayer, les Lorientais ont bien failli se libérer, dans le temps additionnel de la première période. À la réception d’un corner de Le Pen dévié par Saïfi, Marchal, pourtant seul dans les 6 mètres, plaçait une tête piquée qui filait au-dessus de la barre après son rebond. Auparavant, Le Pen (16e), Namouchi (17e) ou Abriel (21e) avaient bien tenté de forcer le verrou niçois. Mais leurs essais manquaient de détermination, de précision ou de puissance.

Un bon nul pour Nice

Le rendement lorientais dépend aussi du niveau de forme de ses éléments clés. Hier, Le Pen s’est fait très discret sur le côté gauche, Abriel a eu un léger sursaut au milieu comme Vahirua, en pointe. On pourrait reprocher à Gourcuff de ne pas changer une équipe qui perd. Encore faudrait- il que les réservistes démontrent leur capacité à faire mieux que les titulaires. Après être sorti avant la mi-temps contre Caen, Marin a cette fois eu droit au coup du remplaçant remplacé. Les torts du petit ailier de poche ? Son manque de percussion et, surtout, son face-à-face perdu face à Letizi (81e). Les Merlus cherchaient alors à échapper à l’évidence du 0-0 mais Balmont, sur sa ligne, avait écarté une tête de Saïfi (78e). De leur côté, les Niçois n’ont pas fait que défendre. Ils ont aussi attaqué, notamment au retour des vestiaires. Mais Audard avait su repousser avec brio le petit lob subtil de Koné (48e) ou le tir à bout portant de Bamogo (57e). Les Aiglons ont quand même de bonnes raisons de se satisfaire de ce nul, eux qui ont dû évoluer avec une défense complètement remaniée. Ils ont brisé le cycle victoire à domicile - défaite à l’extérieur qui les empêche de voir plus haut que le milieu du classement depuis deux mois. Dans une semaine, ils recevront Sochaux avec l’ambition de mettre le nez à la fenêtre.

Le jeu et les joueurs

 

L’homme clé : AUDARD (Lorient), 6,5

Au sein d’une équipe rongée par le doute, il a affiché une confiance bienvenue. Efficace dans ses sorties,notamment en dehors de sa surface, autoritaire dans les airs, le capitaine lorientais a réussi deux arrêts quiont maintenu son équipe à flot (48e et 57e). Un exemple à suivre, en quelque sorte.

LORIENT

AUDARD : voir ci-dessus.

JALLET (6) : brouillon au départ, il s’est plutôt bien repris.

MARCHAL (6) : a su contrôler le trafic.

CIANI (6) : hors sujet la semaine passée à Auxerre, il a rendu une copie relativement propre, même si la vivacité de Koné l’a parfois gêné.

MOREL(5) : il amis du temps à entrer dans son match. Légèrement plus tranchant après la pause.

NAMOUCHI (non noté) : convaincant mais victime d’une entorse du ligament externe du genou gauche, il a dû laisser sa place à MARIN (33e, note : 4). L’ancien Sedanais n’a jamais fait la différence et a été relayé à son tour par HAUTCOEUR (86e).

ABRIEL (5,5) : il semble retrouver des couleurs même si ses bonnes intentions ont manqué de justesse.

EWOLO(5,5) : sagement posté devant sa défense, il a assuré à la récupération.

LE PEN (4,5) : peu en vue à part sur une volée (16e) et un ou deux débordements en début de rencontre. Remplacé par BOURHANI (77e).

SAÏFI (5) : laborieux, il a failli jouer les sauveurs mais Balmont a écarté sa tête (78e).

VAHIRUA (5) : ses coups de pied arrêtés ont manqué de précision. Discret dans le jeu.

NICE

LETIZI (6) : un match tranquille et propre, aussi, comme sur cette sortie dans les pieds de Marin (81e).

BARUL (5) : il s’attendait sans doute à souffrir davantage avec Le Pen. Prudent.

ABARDONADO(5,5) : une rentrée tranquille pour lui aussi.

HOGNON (5,5) : de la tête, il a écarté un centre brûlant de Le Pen (36e). Ensuite, il a fait le métier sans avoir à en rajouter.

KANTÉ (5) : averti pour un tacle illicite sur Jallet (11e), il a failli voir rouge après une charge trop rude sur Saïfi (62e).

BALMONT (5) : quand il a arrêté de râler sur l’arbitre, il s’est montré un peu plus utile dans les intervalles.

ÉCHOUAFNI (6) : il a déjà eu des batailles plus rudes à livrer devant sa défense. Une prestation solide, toutefois.

HELLEBUYCK (5,5) : il n’a pas souvent eu l’occasion de mettre son pied gauche en évidence. Discipliné.

EDERSON (5) : le Brésilien a rappelé ses origines sur quelques gestes exquis. Mais, globalement, il a peu pesé.

LASLANDES (5,5) : habile remiseur, le point d’appui niçois a laissé sa place à BAMOGO (48e) qui s’est vite éteint.

B. KONÉ (5,5) : ses rares percées ont fait trembler un stade du Moustoir qui l’adore, pourtant. Remplacé par JOB (90e + 2).