Battu au premier tour la saison dernière (0-1) par son bourreau d’avril 2006, Nancy, Nice peut cette fois rêver de retourner au Stade de France. Malgré plusieurs absents (Lloris, Rool, Kanté, Koné), l’équipe de Frédéric Antonetti a confirmé dans l’Aube sa bonne tenue de début de saison. Elle a écarté avec sérieux le quatrième de L 2 qui lui, n’a aucune affinité avec cette compétition (un seul quart de finale en 2001), mais qui n’avait jusque-là perdu qu’une fois cette saison, à Montpellier (0-3). Séduisant dans ses tentatives d’approche, notamment côté gauche avec un Danic inspiré, l’ESTAC a trop manqué de réalisme. Tout le contraire de Nice, plutôt dominé mais qui réussissait à se projeter très vite vers le but adverse à la récupération. L’intelligence des remises et des déplacements de Laslandes, le toucher d’Ederson, la vitesse et l’opportunisme de Job étaient de trop pour la défense auboise, battue une première fois par le buteur camerounais après une frappe d’Ederson repoussée par Westberg (1-0, 11e). La seconde fois, servi par Laslandes, Job marquait encore mais l’arbitre assistant signalait un hors jeu (39e). Ensuite, Laslandes croisait un peu trop sa tentative (49e) et Job écrasait sa tête (52e). Mais Westberg pouvait surtout remercier le manque de précision d’Echouafni, à qui Job et Balmont avaient offert un ballon de but immanquable (65e).

De l’autre côté du terrain, Letizi avait déjà été beaucoup plus sollicité que son vis-à-vis, notamment sur un coup franc de Danic (8e) et une percée de Lafourcade (17e). L’ancien gardien du Paris-SG s’était aussi interposé des pieds devant Danic, à la réception d’un bijou de centre d’Obbadi (60e), face à un tir de Bettiol (69e) et enfin sur une volée de Marester (84e). En fin de match, malgré les entrées de Bettiol, Enza-Yamissi et Beauvue, qui lui donnait une configuration beaucoup plus offensive, l’équipe de Troch se montrait toujours aussi imprécise à l’approche de la surface niçoise. Troyes et la Coupe de la Ligue, ce n’est pas encore pour cette année.

Les réactions des entraîneurs

Denis Troch :

 On avait vraiment envie de faire quelque chose, mais il va falloir se rabattre sur le Championnat maintenant. Bien jouer, cela n’a pas d’importance quand le résultat est négatif. En première période, on a été trop respectueux, on a voulu jouer comme une équipe de L 1, sans aller chercher l’adversaire dans son camp, alors que c’était un match de Coupe. »

Frédéric Antonetti :

« On a respecté cette équipe, on a été très sérieux. On n’a jamais été vraiment déstabilisés, sauf sur coups de pied arrêtés. La Coupe dela Ligue, c’est beaucoup de bons souvenirs. Pour un club, c’est une belle aventure et le plus difficile, c’est de passer le premier tour. »