Toulouse à moitié rassuré

L'Equipe

 

 

À trois jours de leur déplacement à Liverpool, les Toulousains ont arraché un point précieux face à des Niçois trop maladroits.

À trois minutes de la fin, grâce à  un coup de tête d’André-Pierre Gignac, son joker de luxe, le Toulouse FC s’est épargné une belle « gueule de bois ». Mardi soir, il se rendra à Anfield sans nourrir plus de certitudes sur l’épaisseur de ses chances d’éliminer les vice-champions d’Europe lors du 3e tour de la Ligue des champions (défaite 1-0 à Toulouse), mais en ayant au moins le sentiment d’être redevenu une équipe, solidaire et combative. Hier, avec une défense une nouvelle fois modifiée et un milieu de terrain recomposé (Fabinho et Dieuze milieux défensifs, Sirieix occupant le côté droit), Toulouse a repris sa respiration et arraché un point précieux qui lui permet de ne pas s’enfoncer dans une situation de crise. « Certaines idées sont à nouveau d’actualité, s’est réjoui Élie Baup. On est au début de la voie qui nous avait menés loin la saison dernière. »

L’entraîneur toulousain évoque ici la capacité de réaction de ses joueurs en seconde mi-temps et leur faculté à « sortir la tête du sac » dans lequel les avaient enfouis des Niçois entreprenants et supérieurs techniquement. Si le TFC va s’envoler demain pour l’Angleterre sans ressasser trop de noires idées, il le doit au moins autant à la maladresse des Niçois qu’à une seconde mi-temps un peu plus osée et au coaching gagnant de Baup.

« Nous avons réussi notre match le plus complet au niveau du jeu », a souligné Olivier Echouafni, à la fin de la rencontre. Malheureusement, cette main mise collective et les incessantes permutations du trio infernal Ederson-Bamogo-Koné n’ont pas porté leurs fruits aux moments opportuns. En l’espace de six minutes, à la 52e puis à la 57e minute, les Niçois auraient ainsi pu exorciser quelques vieux démons et assommer pour de bon une équipe de Toulouse alors au point de rupture. Mais Baky Koné ne réussit pas à transformer le penalty qui avait été judicieusement accordé aux Niçois pour une faute de Mansaré sur Balmont. Douchez s’était élancé du mauvais côté, mais la frappe de l’intérieur du pied droit de l’attaquant du Gym s’écrasa sur le poteau. Cinq minutes plus tard, Sirieix, qui venait de perdre son duel face à Lloris, dégagea sur sa ligne une reprise d’Hellebuyck après un cafouillage aérien devant le but toulousain. Comme face à Rennes, Nice s’est donc montré incapable de conserver un avantage acquis avec talent et obstination. « Comme six jours plus tôt (égalisation de Briand à la 85e minute), les Niçois ont laissé échapper trois points qui leur auraient permis de regarder l’avenir avec un optimisme retrouvé.  On doit incontestablement faire des progrès dans la gestion de nos fins de match et apprendre à tenir un résultat », a assuré Ederson, dans un sincère élan de lucidité.

Mercredi, au Vélodrome, face à l’OM, pareil manque de rigueur pourrait se payer au prix fort…

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