Nice finit fort

 

 

Nice a rattrapé Valenciennes à la sixième place du classement en s’imposant dans la douleur. VA n’avait plus perdu depuis son déplacement à Lyon (0-2, 13e journée) et n’avait pris aucun but dans ses cinq derniers matches.

L’équipe nordiste s’est bien installée dans ce match disputé âprement sur un terrain détrempé puis très gras, mais sa tâche s’est vite révélée ardue après l’expulsion logique au bout d’un quart d’heure de jeu de son milieu gauche Bezzaz, auteur d’un tacle spectaculaire les deux pieds décollés sur Jeunechamp (16e). « Il y avait faute, mais je trouve que l’arbitre a dégainé un peu vite », estima Kombouaré. Valenciennes céda à la 44e minute sur une action partie côté droit avec Jeunechamp. Le ballon circula devant la surface nordiste et Hellebuyck profita d’une hésitation commune de Ouaddou et de Sebo pour capturer le ballon et décocher une puissante frappe du gauche sous la barre de Penneteau. Un but qui n’était pas vraiment le reflet d’une nette domination niçoise malgré la supériorité numérique, mais plutôt celui d’une belle efficacité, car, avant  ce but, les Niçois n’avaient pour ainsi dire jamais été dangereux. Ce sont plutôt les Valenciennois qui firent passer quelques frissons dans la défense azuréenne. Lloris et Rool se mirent à deux pour repousser le danger sur un centre fuyant d’Audel que convoitait Sebo (12e), et Savidan manquait une énorme occasion d’ouvrir la score (frappe du droit à côté, 25e) après un centre de Pujol, qui avait remplacé Audel, blessé (20e). Valenciennes évoluait en 4-2-3 ou en 4-4-1 depuis l’expulsion, et plutôt que de se tasser, conservait une certaine maîtrise et un jeu aéré, empêchant parfaitement Nice de bien développer le sien.

Après la pause, Nice est resté à la merci d’un retour valenciennois jusqu’au bout dans un match devenu débridé et  parfois échevelé. « C’est une grande performance de n’avoir pris qu’un but à dix contre onze durant une heure vingt sur un terrain difficile, et d’avoir continué à oser des choses », observa Kombouaré. « C’est un regret de n’avoir pas marqué ce deuxième but. On est tombés sur un grand Penneteau », constata son homologue niçois. Le gardien valenciennois s’interposa avec brio devant des tentatives d’Ederson (50e, 55e) et de Bamogo (61e), qui avait remplacé le buteur maison Koné (26e), victime d’un claquage sur l’une de ses premières accélérations. Inquiet avant ce match, Antonetti était soulagé après coup : « C’est toujours délicat de négocier ce genre de match avant la trêve. Il y a de la déconcentration dans la semaine, les valises sont prêtes et dans les coffres… » En fin de rencontre, Abardonado, fraîchement entré en jeu, a eu lui aussi l’occasion d’amplifier le score (90e + 2) et de s’offrir une sortie magnifique, lui qui va rejoindre Nuremberg après six ans passés à Nice. Il s’est quand même offert un tour d’honneur inoubliable.

 

Les Joueurs

 

L’homme clé : HELLEBUYCK (Nice), 6,5

L’ancien Parisien a inscrit hier soir son troisième but de la saison après ceux réussis à Marseille (2-0, 6e journée) et contre Saint-Étienne (3-0, 9e j.). Il est le Niçois qui a le plus frappé au but en première période, avec deux coups francs pas loin du cadre (6e, 7e), un tir pas assez appuyé (30e) et puis son but plein d’opportunisme (44e). Il s’est bien battu tout au long de la rencontre.

NICE

LLORIS (5,5) : relâche le centre fuyant d’Audel (12e), sans dégât. Une relance manquée (29e). Concentré devant Pujol (61e) et Savidan (67e).

JEUNECHAMP(5) : la cible de Bezzaz sur l’expulsion (16e).À l’origine du premier but. Savidan l’a fait souffrir en seconde période.

APAM (5) : manque de sérénité. Pas toujours bien placé comme sur ce débordement d’Audel (12e).

KANTÉ (5,5) : plutôt solide dans l’ensemble.

ROOL (6) : sauve une situation de but devant Sebo (12e). Rarement pris en défaut.

BALMONT(6) : de bonnes impulsions au départ. Energique jusqu’au bout. Remplacé par ABARDONADO (90e + 1), ovationné pour sa dernière apparition au Ray et sous le maillot niçois.

ECHOUAFNI (5) : avait les jambes un peu lourdes.

EDERSON (4,5) : n’a pas vraiment pu s’exprimer en première période. Aurait pu doubler la mise (50e, 55e).

HELLEBUYCK (6,5) : voir par ailleurs.

KONÉ (non noté) : ne s’est guère illustré avant de sortir (douleur au quadriceps droit, 26e). Son suppléant, BAMOGO(note : 4,5), a peiné après une bonne mise en route. Perd un duel devant Penneteau (61e).

LASLANDES (5) : peu à l’aise en première période. A plus pesé en seconde.

VALENCIENNES

PENNETEAU (6,5) : peu inquiété en première période, mais impuissant sur le but niçois (44e). Déterminant devant Ederson (55e) et Bamogo (61e, 75e).

DUCOURTIOUX (5,5) : de la maîtrise et de l’allant.

OUADDOU (5) : aucun souci avant une mésentente avec Sebo qui profite à Hellebuyck (44e).

CHELLE (5,5) : costaud. Diminué et remplacé par SANCHEZ (64e).

MATER (5,5) : de la bonne volonté.

SEBO (4,5) : titularisé côté droit, il n’était pas loin de conclure (12e). A joué discrètement, avec simplicité.

BELMADI (5,5) : un dynamisme soutenu.

SAEZ (6) : rigoureux. A terminé défenseur central.

BEZZAZ (non noté) : a vite laissé ses partenaires à dix sur un tacle virulent qui lui a valu une expulsion (16e).

SAVIDAN (5,5) : combatif, il a souvent joué juste. A manqué une belle occasion d’ouvrir le score (25e). Remplacé par ROUDET (72e).

AUDEL (non noté) : un départ tonique, avec un très bon débordement côté gauche (12e). Touché à la cuisse gauche, il fut suppléé après vingt minutes de jeu par PUJOL (note : 5,5), qui s’est bien dépensé.