Nice fait le show

L'Equipe

 


Il n'y a pas eu de surprise à Nice. Le Gym, qui restait sur deux victoires et deux nuls en quatre matches à domicile, s’est imposé face à Saint-Étienne qui n’avait pris qu’un point en quatre déplacements depuis le début de la saison. Une affaire rondement menée puisque le match était déjà pratiquement plié après 20 minutes de jeu. « À 2-0, tout était déjà joué, regrette Laurent Roussey. Je suis déçu mais je suis surtout en colère. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive. Nos quatre premières rencontres à l’extérieur avaient déjà été plombées par un début de match raté. Mais, au moins,
on avait réagi. Là, je n’ai rien vu. On va se parler demain au décrassage. »

Septième minute : Balmont élimine Varrault sur la droite et centre vers Koné, dont la reprise de la tête prend une trajectoire curieuse qui trompe complètement Janot. « Ce but, il est pour moi et je me suis excusé auprès de mes camarades, dit le gardien. J’étais sûr d’avoir le ballon, je pensais déjà à la relance et je me suis déconcentré. Cela a coupé les jambes à tout le monde. On ne s’en est jamais remis. » D’autant que, dans la continuité ou presque, les Aiglons allaient ajouter un deuxième but, toujours de la tête et toujours par Koné qui, sur une remise de Laslandes, exécutait Janot. Du coup, les Niçois n’allaient jamais trembler dans cette rencontre. Ils maîtrisaient parfaitement les évènements, ajoutant un troisième but en fin de rencontre par Hellebuyck, auteur d’une superbe frappe. Ils étaient tout près d’en ajouter un quatrième quand Job ratait deux fois un penalty donné à retirer par l’arbitre, et même un cinquième lorsque Job, secondé par Abardonado, voyait sa réalisation annulée par M. Layec pour un hors jeu peu évident.

Koné et Rool blessés

Bref, une soirée de bonheur complet pour les Azuréens, s’ils n’avaient perdu en chemin Koné, le buteur victime d’un claquage à la cuisse gauche, et Rool, sorti avant la pause à cause d’une déchirure à l’adducteur gauche. Les deux joueurs passeront des examens en début de semaine, mais leur absence est déjà certaine pour les deux prochains matchs à Troyes, en Coupe de la Ligue, et au Mans, en Championnat. « C’est dommage, sourit malgré tout Baky Koné, parce que je me sentais bien. Cela me fait quatre buts en championnat et c’est un bon départ. Marquer de la tête, ce n’est pas courant pour moi, mais j’ai tenté le coup deux fois et ça a parfaitement réussi. Il me reste à bien me soigner pour revenir très vite. »

Du coup, le plaisir de Frédéric Antonetti était un peu gâché par ce double contretemps. « C’est le point noir de la soirée. Mais je suis très satisfait du comportement de l’équipe. On progresse. » Une progression qui, au soir de cette neuvième journée, replace le Gym dans la première moitié du classement. Les Niçois sont septièmes en attendant le résultat des matches de cet après-midi, et ils peuvent croire à une saison intéressante. Même si personne au club ne veut se prendre pour ce qu’il n’est pas.

 

Les joueurs par l'Equipe

L’homme clé : Koné (Nice), 7,5

La surprise de la soirée. Non pas qu’on soit étonné de le voir marquer puisqu’il a inscrit hier ses 3e et 4e buts en Championnat. Mais on n’a pas l’habitude de le voir briller de la tête duhaut de son mètre 64. Bien aidé par Janot sur le premier but, il a remarquablement placé le ballon sur le deuxième. En position souvent axiale, il a fait souffrir la charnière verte. Seule ombre au tableau, il n’a pu finir le match, victime d’un claquage à la cuisse gauche sur une accélération en début de seconde période.

Nice :

Letizi (6) : efficace dans toutes les situations qu’il a eu à négocier.

Apam (5,5) : s’est contenté de défendre mais il l’a souvent bien fait.

Hognon (6) : une présence rassurante par ses interventions aériennes ou à ras de terre.

Kanté (6) : solide dans l’axe et encore très utile sur la gauche après la sortie de Rool.

Rool (6) : costaud défensivement et à l’origine du second but. Blessé et remplacé par Abardonado (note : 6), fidèle à lui-même.

Échouafni (6,5) : le boss de l’équipe. Des ballons récupérés et relancés.

Balmont (6) : une activité permanente et un débordement décisif face à Varrault sur l’ouverture du score.

Hellebuyck (7) : une grosse perf. Du travail, des initiatives toujours intéressantes et un but pour couronner le tout.

Ederson (5) : une première période sans grande envergure et une deuxième d’une qualité légèrement supérieure.

Laslandes (6) : il a sans cesse pesé dans son rôle de pivot et a remis un superbe ballon vers Koné sur le deuxième but.

Koné : voir ci-dessus.

Saint-Étienne :

Janot (4) : une sale soirée. Une grosse erreur d’appréciation sur le premier but et un deuxième but dans la foulée. Un double arrêt sur penalty quand même.

Dabo (5,5) : on n’a peu vu Ederson et il est beaucoup monté sur son côté droit.

Tavlaridis (4) : un début difficile où il ne put maîtriser le centre de Rool sur le deuxième but. Un penalty concédé en fin de rencontre (85e).

Nivaldo (4,5) : de grosses difficultés à tenir Koné mais pas plus à son aise après la sortie de l’Ivoirien.

Varrault (5) : dominé par Balmont sur le premier but niçois, il a livré un match moyen.

Matuidi (4) : une première période anonyme avant de laisser la place à Landrin (note : 5) qui a amené plus de dynamisme.

Sall (4,5) : pris de vitesse par le milieu de terrain niçois d’entrée de jeu.

Payet (4,5) : sa technique, ses prises de balle n’ont débouché sur rien.

Feindouno(4,5) : où était l’inspirateur parfois génial du jeu stéphanois ? On ne l’a pratiquement jamais vu.

Gomis(4,5) : peu de ballons à exploiter. Il fut très bien pris par la charnière niçoise.

Ilan (4,5) : deux ou trois tentatives sans réussite face à Letizi l’ont amené à s’énerver.

 

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