Nice fait marche arrière

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Beaucoup de bruit pour rien! C'est l'impression qui reste ce lundi à l'issue du Conseil d'administration de l'OGC Nice. Retour de Maurice Cohen à la présidence, qui avait pourtant annoncé sa démission forcée mercredi dernier, maintien de Frédéric Antonetti à son poste d'entraîneur, alors que José Cobos semblait sur le point de s'installer à sa place, la seule nouveauté réside dans la montée en puissance de Franck Giudicelli, désormais en charge de la partie sportive. Ce fragile équilibre tiendra-t-il longtemps?

Frédéric Antonetti et Maurice Cohen restent finalement en place. Drôle de salade niçoise! A l'issue d'une semaine particulièrement mouvementée sur la Promenade des Anglais, c'est à une sorte de statu quo ante qu'ont abouti ce lundi les décideurs niçois. Remis à plusieurs reprises, le Conseil d'administration du Gym s'est finalement tenu lundi matin, avec à l'arrivée une réconciliation apparente entre toutes les parties, puisque chacun se voit confirmé dans ses fonctions. C'est notamment le cas à la tête du club avec le retour à la présidence de celui qui avait été démissionné mercredi dernier, Maurice Cohen.

Poussé vers la sortie par deux actionnaires possédant 57% des parts du club, Marcel Governatori et Franck Giudicelli, celui qui avait été intronisé à la tête du club en 2002 revient donc par la fenêtre que lui ont ré-ouverte ces derniers. Mais si l'on lit entre les ligne du bref communiqué du club, les prérogatives de Maurice Cohen devraient être considérablement rognées, puisqu'on y apprend qu'"il sera épaulé à la tête de l'OGCN par Franck Giudicelli qui aura en charge la partie sportive." En clair, le toujours président du Gym paie les résultats décevants d'une équipe en position de relégable (19e avec seulement deux points d'avance sur le dernier, Sedan), il se retrouve donc déchargé d'une partie de la politique sportive, et notamment du recrutement, clairement raté l'été dernier.

Cobos devra attendre...

Mais si le maintien à son poste de Maurice Cohen est en soi une petite surprise, que dire de celui de Frédéric Antonetti? Car alors que la tête du Corse à la tête de l'équipe première ne tenait plus qu'à un fil, les nouveaux hommes forts de l'OGCN ont refusé de le couper. "Frédéric Antonetti et son staff ont été confirmés dans leurs fonctions", indique ainsi le communiqué. Exit donc la solution José Cobos, que tout le monde pensait voir arriver lundi à l'entraînement dans la peau du successeur de Frédéric Antonetti, le coach et son staff restent en place. Comment expliquer cette volte-face? Plusieurs raisons peuvent être avancées: un, l'ancien entraîneur des Verts, malgré les résultats décevants, garde la confiance d'une grande partie de son effectif; deux, le résultat nul à Lyon (1-1) samedi soir a montré que l'équipe azuréenne était capable quand elle serre les rangs d'obtenir des résultats; trois, les indemnités à verser au Corse et à son staff en cas de licenciement (L'Equipe de samedi parlait de 3 millions d'euros) ont sans doute fait reculer les dirigeants.

Le tandem Cohen-Antonetti reste donc aux commandes, mais au vu de l'ampleur de la secousse qui a frappé le club la semaine dernière et des fractures qu'elle aura sans doute engendrées à tous les étages du Gym, on peut se demander si l'équilibre actuel va tenir longtemps...