Nice Première

Extrait L'Equipe


 

Pour 24 heures au moins – en attendant le résultat de Nantes face à Marseille, ce soir –, Nice n’est plus lanterne rouge du Championnat. En remportant sa première victoire de la saison face à Valenciennes, le Gym a enfin lancé sa saison. Mais, évidemment, Frédéric Antonetti se refuse à tout excès d’optimisme : « On savoure mais on sait qu’il reste beaucoup, beaucoup de travail à faire », explique l’entraîneur corse de Nice, soulagé par la tournure prise par les événements.

Car, avant de s’imposer, les Aiglons ont bien cru devoir revivre une soirée cauchemar. Dominatrice dans tous les domaines, largement supérieure à sa rivale nordiste, l’équipe azuréenne a encore eu un mal de chien à concrétiser. Et rien ne lui a été épargné. Ni une ribambelle d’occasions manquées, dont une frappe sur la barre de Moussilou (48e), ni surtout un but de Varrault, refusé par M. Kalt alors que le ballon avait franchi la ligne de cinquante centimètres. « Mais les gars ont été remarquables, reprend Antonetti. Même dans l’adversité, ils n’ont jamais rien lâché. Ils ont continué à y croire. Le temps passait, mais moi, sur mon banc, je savais qu’on allait encore avoir des opportunités. »

Du coup, il a fallu attendre les toutes dernières minutes pour voir les Aiglons plier définitivement le match. Sur un rush de Varrault d’abord, dans la surface de réparation adverse, et une frappe puissante à mi-hauteur (86e). Puis, sur un penalty sévère, transformé en but par Bellion, avec l’aide involontaire de W. Grondin (90e + 1). « La situation commençait à devenir chaude avec un seul petit point en six matches et il fallait absolument remporter ce match, raconte Varrault, libéré semble-t-il par l’abandon du brassard de capitaine à Abardonado. On a tous eu une réaction d’orgueil. Que ce soit moi qui ai débloqué la situation n’a pas vraiment d’importance. »

Ce qui compte, c’est qu’Antonetti ait vu une équipe conforme à ce qu’il attend et qui lui a donné entière satisfaction avec cette fois un résultat positif au bout. « On a fait un match sérieux et on a dominé de la tête et des épaules cette équipe de Valenciennes, dit-il. On l’a sans cesse déstabilisée et la victoire est archiméritée. Si on a eu du mal, c’est parce qu’on est en déficit de confiance mais j’ai encore vu certaines choses intéressantes. » Une analyse qui correspond tout à fait à celle d’Antoine Kombouaré. « Je suis déçu du comportement de mon équipe, confie l’entraîneur de VA. On a été incapables de jouer et, pour tout dire, on a été mauvais. Mais c’est en grande partie dû à l’adversaire. On est tombés sur une très belle équipe de Nice qui a signé une grande performance et nous a très largement dominé. Elle a été capable de récupérer le ballon très haut. Nous, on a failli dans tous les domaines. Et ramener un nul, comme ça a aurait pu se faire, aurait été immérité. »