Saint-Étienne s’en sort bien

Extrait L'Equipe

 


En remportant face à Nice son quatrième succès de suite à Geoffroy-Guichard, après Paris (1-0), Le Mans (2-0) et Toulouse (3-0), Saint-Étienne réalise une excellente opération sur le plan comptable, qui lui vaut de pointer ce matin à la cinquième place au classement avec 24 points.

Pour autant, les Verts, qui avaient réalisé la semaine dernière l’exploit de revenir deux fois sur Nantes (2-2) dans le temps additionnel, ont souffert jusqu’au bout face à des Niçois qui ne sont visiblement pas à leur place.

Sans une parade magnifique de Janot, encore décisif hier en déviant sur son poteau une frappe de Vahirua à quelques secondes du coup de sifflet final, Saint-Étienne et Nice auraient partagé les points. Ce qui aurait pu sembler logique.

Si Saint-Étienne n’eut besoin que de huit minutes pour marquer une deuxième fois, on peut aussi considérer qu’ils étaient sur le coup grassement récompensés au vu d’une première demi-heure poussive, où Nice jouait mieux ses coups.

Si Lloris dut s’employer dès la deuxième minute de jeu, sur une jolie frappe de Sablé, les meilleures intentions étaient azuréennes en première période.

Sans deux interventions signées Diatta et Ilunga sur Bellion, le scénario de la saison passée aurait pu se répéter. Nice, en cherchant systématiquement les intervalles, avait fini par dicter sa loi à Saint-Étienne (1-0).

Mais, à la différence des Niçois hier soir, les Stéphanois ont su se montrer solidaires et colmater les brèches.

Sablé sauve sur sa ligne

Ainsi, lorsque Piquionne, d’un bel amorti de la poitrine suite à une ouverture énorme de Landrin, se joua d’Abardonado, aucun Niçois ne put empêcher l’Antillais de fusiller Lloris et d’inscrire par la même occasion son 40e but en Ligue 1. De même lorsque P. Feindouno, très bon jusqu’alors, élimina huit minutes plus tard Yahia et Fanni d’une feinte de frappe du droit, le meilleur buteur stéphanois (cinq buts avant hier soir) prit tout son temps pour doubler la mise d’une frappe croisée du gauche (28e). La défense azuréenne était aux abonnés absents.

Nice, qui restait sur un bilan prometteur de 11 points glanés lors des sept dernières rencontres, ne méritait pas un tel écart au tableau d’affichage.

Appliqués dans leurs enchaînements, les Niçois revenaient paradoxalement au score sur un coup de pied arrêté et un coup du sort. Le coup franc de Rool étant dévié de la tête par Landrin, qui prenait Janot à contre-pied.

On assista alors à une deuxième période contrastée, où Saint-Étienne eut plusieurs fois l’occasion de tuer la rencontre, mais se fit peur en reculant dangereusement.

Sur une sortie ratée de Janot (la seule), Ilunga faillit marquer du genou contre son camp, mais Sablé sauva sur sa ligne (67e). Malgré des déchets techniques de plus en plus évidents de part et d’autre, on vit aussi de belles choses, notamment cette envolée de Janot sur une frappe d’Échouafni. Et, comme à Nantes la semaine dernière, le gardien des Verts eut finalement le dernier mot.