Julio Rossi sauve Nantes du zéro pointé
Extrait Ouest France

Un coup franc somptueux de Julio Rossi a permis au FC Nantes d'empocher son premier point de la saison. Les joueurs de Serge Le Dizet sont récompensés pour leur abnégation.
Deux minutes suffisent 
parfois à changer une analyse. Sans un coup franc du revenant Julio Rossi en 
pleine lucarne, un sentiment de déjà-vu aurait plané sur le stade du Ray. Tout 
le monde était unanime pour dire que l'équipe de Serge Le Dizet n'avait pas 
varié d'un pouce, qu'elle était encore bien désordonnée, n'avait toujours pas 
trouvé le fil collectif. Seule la défense pouvait se féliciter de n'avoir pas 
subi des sautes d'humeur. Le catalogue des occasions se limitait d'ailleurs à un 
caviar de Faé pour Diallo (41') toujours aussi peu précis dans la finition. 
Sur la côte d'Azur, l'entraîneur nantais a eu le nez creux. Ses trois 
changements se sont avérés payants. En particulier l'entrée de l'Italo-Argentin 
transformé si l'on se réfère à ses dernières sorties. « Il était mieux à 
l'entraînement depuis deux jours, avait constaté le coach nantais. Il a apporté 
énormément même si les autres avaient déjà une heure dans les jambes. Nous ne 
savions pas qu'il était capable de tirer les coup francs de la sorte. » Après 
renseignements, Julio Rossi avait déjà frappé dans le championnat suisse, sous 
les couleurs de Lugano et de Bâle. « Je le sentais bien. J'en ai parlé avec Nico 
(Savinaud).» Ce but n'empêche pas son auteur de rester le plus lucide de la 
troupe. « On a subi. Nous n'avons pas très bien joué, moins bien en tout cas que 
face à Lyon. » 
Le premier point de la saison suffit à faire preuve d'indulgence. Nantes a 
ouvert son compteur. C'est bien là l'essentiel. « Entre prendre trois points et 
se satisfaire d'un seul, les joueurs ont éprouvé des difficultés à choisir la 
bonne direction, avouera Serge Le Dizet. Nous n'avons pas laissé trop 
d'occasions de contre ni trop d'espace à notre adversaire, ce qui n'avait rien 
d'évident. Avec ce genre de scénario, cela pouvait tourner à la correction. 
Après le but niçois, on a vu une autre équipe. On s'est lâché, on s'est montré 
plus mobiles, on s'est porté davantage vers l'avant. » L'entraîneur nantais n'en 
oublie pas la première période, sorte de grand désert en occasions de but. « On 
leur a laissé trop de latitude, nous n'étions pas assez présents dans les 
attaques de balle. »