Exclusion Balmont: le débat sur la vidéo en filigrane
Extrait AFP

Le passage du milieu de 
Nice (L1) Florent Balmont, exclu samedi à tort, jeudi devant la commission de 
discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), s'inscrit dans le cadre 
du débat toujours plus présent et pressant du recours à la vidéo dans le 
football professionnel.
Avec une Ligue 1 décortiquée image par image, aucun match et aucune action 
litigieuse ne peuvent désormais échapper à l'oeil critique des acteurs et 
observateurs, comme l'a clairement démontré la dernière journée de L1, avec 
Nice-Sochaux mais aussi les protestations de l'entraîneur de Strasbourg Jacky 
Duguépéroux, mécontent de l'arbitrage lors de la réception de Monaco (1-2).
Concernant le cas de Florent Balmont, exclu pour une main inexistante sur sa 
ligne, la commission de discipline semble ne disposer que de deux options: soit 
elle applique à la lettre le règlement et suspend le milieu niçois pour un match 
-la sanction minimale pour un carton rouge-, soit elle tient compte des images 
TV, un paramètre dont elle peut difficilement faire abstraction.
"C'est un cas difficile. Mais on n'a encore jamais effacé un carton rouge", 
prévient néanmoins Jacques Riolacci, le président de la commission de 
discipline, conscient du caractère épineux du sujet.
Car si une exclusion n'a jusque-là jamais été remise en cause, la Commission, en 
août dernier, avait pris la décision d'annuler un avertissement reçu par le 
milieu Cyril Rool, alors à Bordeaux et aujourd'hui à... Nice. Une attitude qui, 
légitimant le recours à la vidéo, avait fait "grand bruit", rappelle-t-il.
"Cas de conscience"
"Au vu des images, les membres de la Commission ont pu observer que le joueur (Rool) 
ne s'était manifestement pas rendu coupable d'une faute", avait à l'époque 
argumenté la LFP, évoquant un "cas de conscience" avant de trancher: "La 
Commission (...) a estimé que la vidéo, qui avait servi par le passé à 
sanctionner des faits ayant échappé à l'arbitre, pouvait également permettre 
d'innocenter un joueur".
Une année est passée mais la prudence de M. Riolacci permet de mesurer la 
sensibilité d'un thème -l'arbitrage-vidéo- remis sur le tapis de manière 
cyclique.
Critiquée par de hautes personnalités du football -dont Michel Platini-, la 
vidéo dispose pourtant en France d'un ardent supporteur en la personne du 
président de la LFP, Frédéric Thiriez.
L'arbitrage assisté par vidéo "est incontournable. On y sera nécessairement dans 
quelques années", avait martelé au printemps M. Thiriez, quelques jours après 
qu'un arbitre allemand eut fait sensation en se déjugeant sur la foi d'images 
diffusées sur l'écran géant du stade.
Désireux d'initier le mouvement, M. Thiriez avait voulu expérimenter la vidéo 
lors du Trophée des champions, le 27 juillet. Mais, en dépit de la modestie du 
projet -la vidéo n'intervenait que dans des cas précis: pour savoir si le ballon 
a franchi ou non la ligne de but, si un but est marqué de la main...-, 
l'expérience n'avait pas obtenu l'aval de la Fédération internationale (FIFA), 
pour qui une telle décision ne peut être prise que par l'International board, 
dont la prochaine réunion aura lieu en février 2006.
Jeudi, plus modestement, la commission de discipline de la LFP doit, elle, 
décider d'apporter ou non sa petite pierre à l'édifice.
 
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