Tout le monde est content

 

Extrait L'Equipe

 

 

 

De prime abord, un match nul à domicile (1-1) contre Nice ne ressemble pas franchement à un bon résultat. Mais compte tenu des circonstances, comme l’absence de nombreux joueurs partis à la CAN (Diawara, N’Daw, Daf, Kader et Zaïri) et surtout, les résultats des concurrents directs pour le maintien (Ajaccio et Metz battus chez eux, Strasbourg auteur d’un nul), le point obtenu hier soir pourrait s’avérer fort précieux en fin de saison.

Pour le moment, il permet aux Franc-comtois, qui n’ont tout de même plus gagné en L 1 depuis cinq rencontres (deux défaites et trois nuls), de compter huit longueurs d’avance sur le 18e, Metz. « Lorsqu’on est dans notre situation, on est contraints de regarder les résultats des autres », reconnaissait Mickaël Isabey à l’issue de la rencontre. « C’est donc encourageant. Mais ce qui est encore plus réconfortant pour la suite, c’est qu’on a retrouvé le plaisir de mouiller le maillot et de se battre pour l’autre, et même, par séquences, une certaine qualité de jeu qui faisait notre force par la passé. »

Mieux qu’à Paris

Il est vrai que les Sochaliens ont montré un autre visage qu’à Paris la semaine dernière (battus 1-3) ou qu’en Coupe de France samedi contre Oissel (CFA 2, vainqueurs 2-1 a.p.). Ainsi, ils ont parfaitement su réagir après l’ouverture du score par Roudet qui avait lobé Richert d’une reprise de la tête (13e). Dans la minute suivante, Ménez marquait d’un tir puissant (14e) son deuxième but consécutif après celui de la qualification le week-end dernier. Les locaux se sont ensuite heurtés à un Gregorini très inspiré, qui repoussa les assauts d’Ilan (32e, 55e), d’Isabey (36e) et de Ménez (49e). Il y eut donc des choses encourageantes, « surtout au niveau de l’état d’esprit », soulignait l’entraîneur doubiste.

Dominique Bijotat restait toutefois très lucide : « On manque encore d’intensité dans les duels et de maîtrise collective. On a de plus souffert physiquement en fin de match. C’est la raison pour laquelle j’ai remplacé Ménez, très fatigué. Cette décision a été sifflée par nos supporters, alors je leur donne rendez-vous pour leur fournir des explications. Car on a vraiment besoin de leurs encouragements » .

Côté niçois, on était loin de ces considérations : « On est dans la continuité de ce qu’on a réussi contre Toulouse (2-1)», estimait Frédéric Antonetti, satisfait du « bon jeu collectif pratiqué par son équipe. » Un coup franc de Rool boxé par Richert (43e), une frappe de Vahirua juste à côté (52e), et surtout deux grosses occasions de Bagayoko, maladroit (61e et 66e), puis de Vahirua en toute fin de partie (90e), auraient pu permettre à Nice de faire encore mieux. « Mais notre équipe a encore trop tendance à sortir du match lorqu’il se passe quelque chose, ce qui nous a coûté l’égalisation », explique le coach azuréen. Cohérents au milieu, les Aiglons peuvent quand même envisager sereinement leur déplacement à Nantes, samedi.