Nice glace le LOSC

 

Extrait L'Equipe

 

 

Si le LOSC s’était imposé hier soir, il serait troisième du classement. Il aurait ainsi avantageusement profité de la défaite d’Auxerre à Ajaccio (0-1). Il aurait aussi relégué le PSG à cinq points. Mais le LOSC, qui peine vraiment à l’extérieur, n’a pas gagné. Il est même tombé assez lourdement devant une équipe niçoise bien plus forte, bien plus agressive et entreprenante. Une équipe niçoise qui voulait absolument laver la sombre tâche du match aller. Elle avait perdu lourdement (0-4). Hier soir, elle a confirmé qu’elle traversait une période faste et que son succès arraché il y a quinze jours face au Paris-SG (1-0) n’était pas simplement un coup…

Mardi, elle se rendra donc le cœur léger sur le Rocher du voisin monégasque pour disputer la demi-finale de la Coupe de la Ligue. Le cœur léger mais le corps abîmé. Sérieusement touché à la cheville et au genou droits, Cédric Varrault était hier à l’hôpital pour passer des radios. Bagayoko (cuisse) est également incertain, tout comme Vahirua (cheville). « J’ai effectivement des soucis », concédait Frédéric Antonetti, l’entraîneur niçois, qui n’est pas près, non plus, de récupérer ses Ivoiriens et Sénégalais.

Mais si son équipe se comporte mardi comme elle s’est comporté hier, il peut respirer et rêver sérieusement du Stade de France. Elle est solide, résistante et n’a peur de personne. Et offensivement, elle offre des gammes assez variées.

Les Lillois amorphes

D’ailleurs, rarement depuis le début de la saison, les hommes de Claude Puel, qui avait décidé d’aligner Keita et Moussilou en pointe, n’avaient été autant bousculés. Ils ont subi physiquement, ne trouvant jamais le temps et les moyens de repousser Balmont, Rool, Fanni et leurs amis. « Ça nous pendait au nez », résuma laconiquement Mathieu Chalmé qui n’a jamais oublié, malgré les derniers bons résultats, que le LOSC ne joue pas très bien depuis le début de l’année 2006 et qu’il rate souvent ses premières périodes. Hier, ce fut à nouveau le cas contre des attaquants bien plus farouches que ceux d’Ajaccio, Toulouse, Sochaux et Metz. A la 20e, Vahirua profitait d’un excellent travail de Fanni et d’une judicieuse remise de la tête de Bellion pour battre en force Malicki.

Vingt minutes plus tard, Roudet glaçait les défenseurs lillois et tentait une frappe lointaine. « Au moment d’armer, il y a eu un léger rebond, je la prends du coup de pied et je marque le plus beau but de ma carrière. » Plus rien ne sera inscrit dans cette rencontre qui devint assez ennuyeuse et tendue après la pause malgré les changements tactiques effectués par Claude Puel qui revint à son cher 4-2-3-1, Dernis entrant en jeu et Keita abandonnant Moussilou pour se placer à droite.

Puel espérait une réaction. Il attend toujours. Ses hommes ont été amorphes, incapables d’agir, de s’imposer d’offrir une solution au porteur du ballon à l’image d’Aboucherouane, vraisemblablement pas remis de son voyage égyptien. Impuissants, ils ont fini par perdre leurs nerfs et agacer prodigieusement leur entraîneur qu’on a vu se battre verbalement avec son homologue. Il faudra que le LOSC retrouve rapidement son calme car dimanche prochain, il reçoit le Paris-SG. Jean II Makoun, éliminé hier de la CAN avec le Cameroun, sera peut-être de la partie… Claude Puel l’espère.