Lille rate l'occase

 

Extrait l'Equipe

 

 

Lille pensait tenir sa victoire. Il ne lui a manqué qu'une poignée de secondes pour parvenir à ses fins et cette reprise de volée de Cobos, qui avait bouclé le match quasiment au poste d'avant-centre (1-1) ! Claude Puel pénétra sous le tunnel du stade en fulminant. Au bout des cinq minutes de temps additionnel, deux points s'étaient envolés... Landrin et Chalmé blessés, Makoun et Schmitz suspendus, Brunel et Moussilou sur le banc, et Tavlaridis expulsé à une demi-heure de la fin... Mais Lille a de la réserve et du courage : on s'en est aperçut à nouveau lorsque les Nordistes, à dix contre onze, conservèrent leur but d'avance, longtemps, mais pas assez. « Auront-ils récupéré ? » se demandait-on à leur propos, trois jours après la partie majuscule face à Lyon (2-1). Et en face, on imaginait bien des Niçois, couteau entre les dents dès la première seconde. Claude Puel, qui a longtemps fréquenté le voisin azuréen avec Monaco, craignait donc un « match couperet » .

Et comme prévu, le Gym s'engageait à fond dans la partie. C'est pourtant Audel qui obligeait Grégorini à s'éloigner de ses buts, mais Bodmer tirait à côté (3e). Cette première mi-temps pleine d'allant que Lille allait conclure avec un but d'avance, pouvait se résumer à un jeu d'attaque-défense durant laquelle on se rendit coup pour coup. Sylva premier détournait en corner, depuis sa ligne, une tête du géant Traoré ; Grégorini intervenait devant Audel (5e), lequel allait continuer à lui empoisonner la vie. Audel qui frappait hors-cadre après avoir reçu une belle balle lobée de Dernis (9e). En face, une reprise de volée de Vahirua était écartée par Sylva (22e) et Agali, dans la surface, manquait la cible (25e).

Nice pressait.

Le gardien du LOSC se couchait sur une tête d'Agali (28e), cependant, dans la même minute, Grégorini et Cobos n'étaient pas de trop pour stopper Audel. Le premier intervenait à nouveau sur l'attaquant lillois (33e), mais on sentait le danger se rapprocher. Ce ballon qui chauffait devenait carrément brûlant lorsque Varrault n'appuyait pas suffisamment sa passe en retrait pour Grégorini. Audel obligeait le goal à commettre une faute (38e). Acimovic transformait le penalty. Le public commençait à manifester son mécontentement : il réclamait « Poussin » Meslin sur la pelouse pour rallumer les braises de l'attaque.

Et Meslin entra...

Dans les tribunes, la seconde mitemps débutait comme la première on appelait de tous ses voeux Meslin, sauveur présumé d'une attaque niçoise bien trop maladroite pour faire fléchir la défense nordiste. Mais l'arrière-garde du Gym donnait également des signes de faiblesse, car il n'y avait personne pour s'opposer à Acimovic et Bodmer qui se jetaient et se gênaient à la fois, à l'arrivée d'un centre de Dernis. Du bout du pied, le Slovène trouvait le poteau (53e). Enfin, Meslin pénétra sur la pelouse, en compagnie du Lituanien Jankauskas (58e), et son entrée eut aussitôt une influencesur la physionomiede la rencontre. Une vraie dramaturgie au Ray lorsque « Poussin » se fit déplumer par Tavlaridis, suivie d'une ovation lorsque le Grec reçut son deuxième carton jaune, synonyme d'expulsion (60e).

Plestan et c'est Acimovic qui accompagnait Tavlaridis aux vestiaires. Les Lillois, jambes dures mais coudes serrés, faisaient front. Et Sylva, du bout des doigts, écartait une tête de Vahirua sur un coup-franc de Balmont (63e). La main de Tafforeau excita le Ray, mais le capitaine avait pris la précaution de la coller au reste du corps (69e). Puel haranguait ses joueurs à tenir, tenir, tenir... Finalement, ils cédaient après un très long ballon d'Abardonado suivit de deux déviations de la têtes de Traoré et de Vahirua, pour la reprise imparable de Cobos... expulsé dans la foulée, à la suite d'un deuxième avertissement, pour avoir retiré son maillot !