Paris y croit toujours

 

Extrait L'Equipe

 

 

Le Paris -SG a découvert contre Nice les délices d'une agréable soirée un public qui rechante et l'encourage, un adversaire qui ouvre le jeu, des joueurs qui tentent, qui marquent et font rapidement le break. Tout cela sans stress, avec trois points à l'arrivée, une différence de buts qui revient dans le vert, des buteurs qui se libèrent et une septième place provisoire. Surtout, il entretient son espoir d'achever la saison parmi les cinq ou six premiers, dont il s'est sérieusement rapproché. Pour finir, Paris ira à Lille et à Metz et il accueillera Sochaux et Rennes, rien d'inaccessible pour une équipe quia engrangé 17 points sur 27 possibles depuis son changement d'entraîneur. L'effet Fournier ? Pas impossible...

Fournier : « L'Europe, pourquoi pas»

Les Niçois, eux, couleront peut-être en L 2, comme ils l'ont fait en quatre minutes avant la pause. On ne les a vu qu'une fois inquiéter Alonzo, sur une frappe de Larbi (37e). On les a rarement vus devant dans les duels et, à l'exception de Balmont et Vahirua, aucun n'a montré la moindre promesse technique. Leur seul mérite fut de jouer, mais si c'est pour être aussi peu dangereux et en laissant autant d'espaces, autant bétonner et jouer le nul. On leur souhaite de mettre plus d'entrain dans leur combat pour le maintien en L 1. « On a encore notre mot à dire. On a cinq points d'avance sur Caen et je suis persuadé qu'on peut encore en prendre trois ou quatre », estima néanmoins Gernot Rohr.

Cinq jours après son exploit à Lyon (1-0), le mérite du PSG fut de montrer d'autres vertus que celle de la résistance. Dès le départ, Paris fut au rendez-vous, et trouva en Grégorini son allié du soir, le gardien niçois offrant à Ljuboja la première opportunité (3e). La suite fut à sens unique : cinq autres occasions jusqu'au repos dont deux buts. Le premier sur un penalty de Pauleta, qui ne voulait plus les tirer depuis une défaite à Strasbourg (0-3, 26e journée), mais qui souhaitait à tout prix tenter celuici (39e). Le second par Rothen, assez vivant et logiquement récompensé pour l'ensemble de son aeuvre depuis quelques matches (2-0, 43e). Pour la première fois de la saison, le PSG filait au vestiaire avec deux buts d'avance, conséquence logique de son mouvement et de ses impulsions, du sérieux de ses milieux et des quelques coups de patte de ses talents présumés : Rothen, Ljuboja, Pauleta. Il était aussi le reflet des difficultés niçoises.

En seconde période, Paris découvrit le luxe de gérer deux buts d'avance et l'agréable routine de regarder l'autre se débattre sans l'envier. Ce qui ne l'empêcha pas d'inscrire un troisième but, par Semak, sur un beau mouvement de Pauleta et Ljuboja (85e). Son premier but au PSG faillit coïncider avec le deuxième 3-0 parisien de la saison, après celui de Metz en décembre. Mais Armand marqua contre son camp. « Si on continue à être sérieux et afficher la même détermination, je me dis que l'Europe, effectivement, pourquoi pas », conclut Laurent Fournier.