Là, faut gagner !

 

Extrait DNA

 

 

Ce soir contre Nice (20h), le Racing n'a aucune alternative. Pour s'en sortir et croire en des jours meilleurs, il faudra vaincre. Peu importe la manière, si la victoire est au bout...

Bon, là, il n'y a plus à tortiller. A force de rabâcher invariablement que le Racing est en vilaine posture, que le temps file inexorablement et que les points perdus hier comme aujourd'hui ne se rattraperont certainement jamais, il va bien falloir réagir.
Et la seule réaction qui vaille est encore de gagner un match. « On s'en approche, assure Jacky Duguépéroux. Quand je vois l'envie qui anime mon groupe et le boulot fourni à l'entraînement, je n'en doute pas une seconde. »
Le point de vue de l'entraîneur strasbourgeois se défend. Lâché dans l'arène voilà deux semaines et demie, « Dugué » se fie à son bilan. Un déplacement, à Ajaccio, et un point de pris (2-2), ça n'a rien d'inquiétant. C'est plutôt positif, même si le goût amer de l'inachevé reste dans toutes les gorges.

« Le Racing est mal »

Le souci, c'est que le bilan du Racing doit être considéré dans sa globalité. Et là, le refrain est autrement moins réjouissant. Les propos de José Cobos, patron de la défense azuréenne, corroborent les données chiffrées.
« Le Racing est vraiment très mal, raconte le Strasbourgeois de coeur. Nous, on était dix-neuvièmes après la cinquième journée. Je peux vous dire qu'on est revenus de loin. En battant Rennes (2-0 8e journée), on pensait être sortis du trou, mais ça n'a pas suffi. Le premier relégable n'était qu'à trois longueurs. Il nous a fallu encore gagner deux matches dans la foulée. Trois victoires, c'est ce qu'il faut pour relancer une équipe. »

Nécessité

Du côté du Racing, on est à mille lieues de ces considérations, désormais inscrites dans le registre de l'utopie. Comment les Strasbourgeois peuvent-ils se risquer à tirer des plans sur la comète, alors qu'ils n'ont plus gagné à la Meinau depuis février dernier et la venue du Mans ?
On a beau tourner le problème dans tous les sens, la conclusion est toujours la même. Alors que Lyon, Bordeaux, Marseille, Auxerre et Lille, rien que ça, s'apprêtent à défier le Racing dans les prochaines semaines, l'impérieuse nécessité de s'imposer ce soir revient comme un leitmotiv. Une sorte d'obsession sourde et lancinante à laquelle les Bleu ne pourront plus échapper. Pas cette fois.

But de raccroc

La manière, finalement, importe en rien. Un but de raccroc, à la Pauleta, suffira amplement. Même une balle contrée ou déviée par l'arbitre dans les arrêts de jeu ravirait le public de la Meinau. Celui-ci ne fait plus la fine bouche. Depuis belle lurette, maintenant.
Face à des Aiglons joueurs - « l'offensive nous réussit, nous allons en Alsace avec un esprit entreprenant », dixit Gernot Rohr -, et aspirés vers le haut du classement, au sortir d'une série de cinq sorties sans défaite, la tâche s'annonce encore ardue. Elle l'était déjà, par exemple, contre des tristes Istréeens ou d'aphones Canaris. Elle s'est avérée insurmontable.

« Le "plus" des gars du sud »

Ne reste plus que cette petite lueur d'espoir. Celle entrevue dans la nuit corse, samedi dernier, et à laquelle le Racing s'accroche comme un marin perdu dans la tempête. « L'amélioration se voit sur le terrain, pas au niveau comptable, dit Yacine Abdessadki. A Ajaccio, on a senti qu'on pouvait marquer à n'importe quel moment. C'est rassurant. Là, il va falloir s'inspirer de l'exemple niçois. Ils ne sont pas plus forts que nous, mais ils ont ce petit "plus" des gars du sud. »
La grinta, voilà peut-être ce qui manque à la jeune bande strasbourgeoise, trop sage et timorée sur le terrain. Pourtant, c'est ce soir ou jamais. Grinta ou pas, il faudra bien s'en convaincre.


 

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