Merci Damien

 

Extrait l'Equipe, Latérale Nissart

 

 

Inispide, cette rencontre entre les 10e et 13e de L1, avant et après cette 15e journée, ne s'est jamais franchement réveillée. Elle a accouché d'un nul dont le stade d'Ornano ne gardera pas un souvenir ému.

Peut-être même aucun souvenir.

Les Normands ont buté en permanence sur des Niçois qui ont retrouvé cette valeur qui faisait leur force ces dernières saisons : l'imperméabilité. Évidemment, les Azuréens ne se sont pas lancés à l'abordage. Ils ne se sont même créé aucune occasion. Mais ils repartent avec un point précieux. « Pour nous, c'est une victoire morale » , lâchait l'entraîneur Gernot Rohr. Seulement, si Nice adopte la même tactique, dimanche prochain, face à un PSG aux méthodes similaires, on peut douter que le public du Ray en salive à l'avance.

Les Normands, à défaut de victoire morale, peuvent toujours se targuer d'avoir dégoter un attaquant d'avenir. Hier après-midi, lors de la collation, Patrick Remy annonçait à Yoan Gouffran qu'il serait titularisé pour la première fois en L1. Ce dernier rêvait éveillé. « J'étais un peu stressé avant le match, racontait, tout émoustillé, l'international des 18 ans. Après, mes coéquipiers m'ont aidé. Je trouve d'ailleurs que j'ai fait une meilleure première période que la seconde. » Il a effectivement énormément bougé, proposé de nombreuses solutions. Mais face au bloc niçois, pas évidentde faire son trou. Deroin, lui, a essayé à la suite d'une remise de la tête de Mazure, mais Abardonado couvrait (30e), puis il a encore tenté sur une frappe trop croisée (35e). Deux sonneries de réveil pas franchement transcendantes.

La main de Jarjat

La seconde période s'avérait plus nerveuse, même si les occasions n'étaient guère plus nombreuses. Le défenseur niçois, Florian Jarjat, allait alors donner un coup de mains aux Caennais... et au ballon. Dans la surface, c'est penalty. Deroin s'élança, mais Gregorini plongea du bon côté et annihila le début de joie normande (64e). Après celui de Sarr à Lille (0-2), il s'agissait là du deuxième penalty manqué cette saison sur trois tirés. « On mettra peut-être le quatrième » , déclarait Patrick Remy avec philosophie.

Caen squattait la moitié de terrain niçoise, mais le pied d'un défenseur ou la main de Grégorini interrompaient les tentatives. Et parfois, les Caennais eux-mêmes se gênaient, comme Mazure et Lemaître qui voulaient frapper en même temps (82e). « On a manqué de punch pour la mettre au fond », réagissait d'ailleurs Lemaître. Entre
temps, Gernot Rohr, un brin mécontent de l'arbitre, se faisait expulser du
terrain. « Je n'ai pourtant rien fait, assurait l'entraîneur niçois. Autant, la veille, au Parc des Princes, j'avais l'impression qu'il y avait un peu d'excitation sur le banc du PSG, autant là, il n'y en avait pas. Mais bon, les deux coaches expulsés cette journée vont se rencontrer la semaine prochaine. Peut-être même qu'on va s'asseoir à côté
l'un de l'autre dans la tribune. »

Et peut-être qu'il y aura du spectacle.

Les niçois récupèrent un point perdu à St Etienne mais n'arrivent pas à s'éloigner de la zone dangereuse. On notera, quand même, la performance de Damien Grégorini, à qui l'on reprochait de ne jamais sauver un match. Cette fois c'est fait!

Est-ce le déclic?

On lui souhaite.

Rendez vous dimanche face au PSG.