L'OGCNice retrouve l'efficacité et le sourire 

 

Extrait L'Equipe, Laterale Nissart

 

 

 

C'était le 5 octobre dernier. Ce jour là, les joueurs de Gernot Rohr s'imposaient pour la dernière fois au stade du Ray face à Toulouse (1-0). Un peu plus de deux mois d'attente, c'est le temps qu'il aura fallu aux Niçois pour vaincre la malédiction.

Ajaccio, qui au vu de sa première période ne méritait pas de s'incliner sur un score aussi lourd, a ainsi fait les frais du réveil azuréen. Mais pour Cobos et ses partenaires, la route qui mena à la victoire fut longue à se dessiner. Car malgré son seul attaquant, Chapuis, isolé à la pointe de l'attaque, les Corses développèrent un jeu qui aurait dû leur permettre de poser davantage de problèmes aux Niçois. Il devait cependant être écrit quelque part que le scénario de la rencontre ne serait pas celui auquel on avait pensé initialement.

La délivrance niçoise viendra de Marama Vahirua. Suite à une faute de main d'André Luiz dans la surface de réparation, l'arbitre de la rencontre offrait aux Aiglons leur sixième penalty de la saison. Un record en France. Vahirua se chargeait de transformer la sentence et inscrivait par la même occasion son quatrième but de la saison.

Le troisième sur penalty (45e).

Ajaccio ne méritait peut-être pas d'être mené au score à la pause. Mais son Brésilien André Luiz ne pu jamais exprimer tout son potentiel. Ainsi, son coup franc, pourtant idéalement placé (33e), trouvait les bras de Grégorini.

Ajaccio méritait mieux

En deuxième période, Vahirua pouvait enfin laisser libre cours à son imagination et jouer le rôle du feu follet. Celui qu'il affectionne le plus. Ses défenseurs tenant le choc, malgré quelques approximations dans l'axe, Vahirua étoffait son jeu et tentait même un lob de loin que Porato sortait au prix d'une belle manchette (83e).

Une minute plus tard, suite à un corner de Balmont, Grenet reprenait en demi-volée et anéantissait définitivement les espoirs corses. "Cela faisait six ans que je n'avais plus marqué en championnat. La dernière fois, c'était avec Bordeaux, quand je jouais milieu droit. Alors vous imaginez ma joie."

Enfin, dans les arrêts de jeu, l'ancien nantais, intenable quand on lui laisse la possibilité de s'exprimer, inscrivait le troisième et dernier but de son équipe grâce à un tir à ras de terre que Porato ne pouvait intercepter (90e).

Avec cette deuxième victoire consécutive - Nice s'était imposé la semaine dernière 1-0 à Nantes - les joueurs de Gernot Rohr vont, comme ils l'espéraient, passer l'hiver au chaud. L'entraîneur niçois confirmait: "On est à 25 points, la moitié du total de la saison dernière, alors qu’il nous reste un match pour boucler les matches aller. A nous de bien le négocier ".

 On ne pourra pas en dire autant des Corses qui occupent toujours l'avant-dernière place du classement et qui doivent désormais, surtout après cette première période encourageante, se poser des questions sur leur aptitude à remporter un match.

Rolland Courbis le reconnaissait et expliquait, légèrement désabusé : " Avant tout, j'aurais souhaité que l'on prenne notre premier but sur une autre action de jeu. Mais bon, je félicite quand même l'équipe de Nice. Elle s'est montrée efficace, tant offensivement que défensivement. A nous d'essayer de l'imiter si l'on veut s'en sortir... "

Les niçois étaient plus joyeux. Les propos de F. Jarjat confirmait cette impression: " C’est un super bon résultat ! Après Nantes, on a su continuer sur notre lancée, on savait que ce serait un match difficile parce qu’ils venaient avec des ambitions"

Reste un match pour confirmer ces deux victoires. Ne dit-on pas jamais deux sans trois !