Nantes prend un point, mais en perd deux sur le premier relégable

 

Extrait Ouest France

 

 

Au terme d'un match extrêmement tendu, les Nantais ont arraché un match nul qui leur permet d'accomplir un tout petit pas supplémentaire vers le maintien. Comme ils le redoutaient, ils devront lutter jusqu'au bout, les autres résultats ne leur étant pas favorables.

Le football n'est décidément pas une science exacte. En prenant les rênes de l'équipe nantaise, en décembre dernier, Serge Le Dizet avait qu'il faudrait « atteindre les 40 points pour se maintenir ». Après son match nul à Nice (0-0), Nantes possède ce capital. Mais les Canaris ne sont absolument pas assurés, pour autant, de renouveler leur bail en Ligue 1. Parce que ce championnat n'obéit à aucune logique, comme l'a encore démontré la victoire de Caen sur Marseille.

Le FC Nantes reste donc enfermé dans le wagon de l'angoisse où se tiennent 8 équipes en six points. Pas à la meilleure place, mais pas à la pire non plus, même si son avance sur le premier relégable a fondu de moitié lors de cette 35e journée. Du coup, Nantes devra sans doute emmagasiner encore 3 points supplémentaires pour sauver sa peau. « C'est à la fois peu et beaucoup. C'est une victoire, ou trois matches nuls », résume Serge Le Dizet, qui dit aussi depuis longtemps que « cela se jouera lors de la dernière journée. On en prend le chemin. » Le sentiment des Canaris, après un âpre combat de 97 minutes, était donc « mi-figue, mi-raisin ».

Dans le contexte niçois, avec une équipe remobilisée et un public volcanique, prendre un point ressemble en effet à une bonne opération. « Oui, c'est un bon point », disaient ainsi, en choeur, Emerse Faé et Mickaël Landreau. « Je suis content de ce qu'ont fait les joueurs, ajoutait Serge Le Dizet. Car l'adversité n'était pas facile à contrôler, et nous sommes parvenus à le faire. » Avec un peu de réussite, puisque Vahirua manqua un penalty, probablement du fait de la réputation d'un gardien qu'il connaît bien. D'un autre côté, Nantes peut aussi avoir le sentiment d'être passé à côté d'un plus joli coup encore. Car après une première mi-temps disputée dans une tension forcément inhibante, lorsque le jeu se débrida enfin, les meilleures occasions furent jaunes. Mais Bagayoko et Da Rocha les laissèrent passer. « Peut-être avait-on laissé beaucoup de forces derrière, au point d'être moins lucide devant », avançait le second. « On a manqué de ce réalisme dont nous avions fait preuve sur les derniers matches », déplorait également l'entraîneur nantais, qui avait aussi conscience que « le match aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre ».

Il est finalement resté en suspens. Comme la situation des deux adversaires.