Les Nantais à l'épreuve d'un Gym tonique

 

Extrait Ouest France

 

 

Attention, déplacement périlleux. A Nice (17e) face au Gym, Nantes (15e) va se frotter à une formation reprise en mains par un nouvel entraîneur, et soutenue par un public chaud bouillant. Pour le « confort » de leur fin de saison, les Canaris doivent néanmoins impérativement faire un résultat.
Un accueil à l'ancienne. C'est ce que certains supporters niçois ont promis aux Nantais, via le site internet du club. Si le projet d'attaque du bus évoqué pour étayer la menace, a plutôt fait sourire les Nantais, qui parlent « d'intox », la plupart s'attendent tout de même « à une ambiance très chaude ». Les tarifs ayant été divisés par deux, le stade du Ray sera plein pour soutenir une formation « en dégringolade », selon l'expression de Serge Le Dizet. Mais ce que redoutent le plus les Canaris, c'est l'effet (relatif, lire par ailleurs) du 9e changement d'entraîneur de la saison.

La référence bordelaise

A quatre journées de la fin, le président Maurice Cohen et ses associés ont en effet sacrifié Rohr pour placer Gérard Buscher aux commandes de l'opération maintien. « Ils vont donc tous vouloir lui montrer qu'il ne s'est pas trompé en les choisissant, explique Olivier Quint qui connaît bien la problématique. On peut donc s'attendre à affronter des Niçois survoltés. » C'est également l'avis de Serge Le Dizet, qui estime que les Aiglons « joueront leur va-tout. Ils ont en effet plus à perdre que nous. S'ils se plantent sur ce match, c'est toute leur opération remobilisation qui prend du plomb dans l'aile. »

Pas besoin de faire un dessin pour imaginer comment cela peut se concrétiser sur le terrain. D'ordinaire, l'OGC Nice n'est déjà pas un cercle de poètes. Alors là... « Ça va d'abord être un combat physique, affirme Olivier Quint. Il ne faudra pas le refuser, mais ne pas y consacrer toute notre énergie non plus. » Le FC Nantes, qui, sur certaines séquences, s'est redécouvert certaines aptitudes collectives lors des dernières journées, s'appuiera sur « l'option du jeu ». Avec, un système qui pourrait se rapprocher de celui adopté à Bordeaux (Da Rocha derrière Bagayoko, Diallo côté droit et Yapi devant la défense avec un récupérateur spécifique).

Car la victoire 2-0 au Parc Lescure reste « la référence à l'extérieur ». Ce match avait en effet permis aux Nantais de « marquer des buts sans en prendre, tout en surmontant des périodes difficiles ». Mais depuis, les Canaris ont rechuté face à Marseille en concédant le nul après avoir mené 2-0. Un couac qui les oblige donc encore à lutter pour un maintien qu'une résistance plus consistante aux assauts olympiens aurait entériné. « Maintenant, on est prévenu, ça ne doit plus nous arriver », dit Emerse Faé qui a identifié, comme tous se partenaires, un match clé dans cette soirée de L1 : Bastia - Istres. « On peut penser que les Corses vont l'emporter, car les Istréens sont démobilisés, indique Olivier Quint. Si on ne veut pas les voir revenir à un point, il faut donc, au pire, faire match nul à Nice. Mais le mieux serait encore de gagner. »

En jouant à l'ancienne par exemple.