L'arbitrage enfonce le gym?

 

Extrait l'Equipe, Latérale Nissart

 

 

 

Ce fut un grand ouf! de soulagement. Après des cris de rage à peine étouffés devant Lyon (2-3) ou à Marseille (1-1 ), les Verts ont enfin pu laisser éclater leur joie. Ils ont battu de vaillants Niçois, dont la dernière victoire dans le Chaudron remonte à la saison 1977-1978.

« Ce succès nous fait du bien, c'est clair », résume Janot. D'autant plus qu'il a été obtenu sur le fil, là même où l'ASSE a déjà laissé filer tant de points précieux. « Nice a perdu sur un coup de billard  », marmonne Abardonado, défenseur d'une équipe à laquelle les mal classés ne réussissent décidément pas. L'OGCN demeurait en effet sur un revers à Strasbourg (1-3) et un nul devant Istres (0-0). Et, à douze secondes de la fin du temps réglementaire, un cafouillage a souri à Feindouno. « La balle m'est arrivée dans les pieds, je l'ai placée »,résume l'ancien Bordelais, auteur de son cinquième but en Vert, son second de la soirée.

Le premier est survenu sur une largesse de M. Ledentu. « Traoré me touche à peine, avoue Feindouno. Mais je savais que je me trouvais dans la surface. Tomber était alors la solution. » Le penalty fut la sanction (25e, 1-0). «Je l'ai tiré au feeling, comme en sélection. » Ce but récompensa les efforts des Stéphanois dans un match comptant déjà pour leur survie et qui ne connut d'entrée aucun temps mort. Pour sa première dans le Chaudron, Vahirua loupa ainsi le cadre (4e). Sablé obligea ensuite Gregorini à boxer (5e). Traoré répondit en mettant sa tête au dessus (6e), avant que Marin ne conclue mal un contre (8e).

Malgré un froid déjà hivernal, le public se réchauffa encore quand Hellebuyck sollicita Gregorini (10e), avant que Hognon ne monte placer sa tête sur corner (12e). Agali l'imita (13e). Déjà engagée, cette partie devint électrique après le penalty. Agali, servi par Traoré, en profita pour griller la défense et égaliser (29e,1-1 ).
Tout était à refaire pour les Verts. La tâche s'annonçait ardue. D'autant plus que Piquionne attendit de se boucher l'angle pour tirer (32e). Roudet chercha, lui, la lucarne. En vain (30e). La tête de Feindouno, suivie de près par Dié, ne connut pas plus de réussite (38e), tandis que Janot boxa à son tour un long coup franc de Varrault (44e).

La bataille du Forez reprit après la pause. Mais Nice eut alors le tort de ne
creuser que des tranchées devant sa cage. Sablé en profita pour sonner la charge. Les Verts jetèrent leur coeur dans le combat ; les Niçois, leur âme de guerriers. C'était un vrai match, tendu et incertain, entre de moins gentillets Stéphanois et des Niçois offrant un subtil mélange d'agressivité et d'intelligence tactique. Jankauskas (55e, à côté) et Sablé (missile claqué par Gregorini, 60e) ne parvenaient pas à forcer le destin. Jusqu'à quelle heure ?

Roudet crut la sienne sonnée. Mais ce fut la barre qui tinta (63e).

Les Verts muèrent ensuite en 4-4-2, Feindouno revenant à droite. L'entrant Compan (71e) tenta sa chance pardeux fois (77e et88e) ; Roudet, une (78e). Pour une fois, les Verts ne baissèrent pas de pied en fin de partie. Ils en furent récompensés. « Cela montre qu'on est, nous aussi, capables de marquer sur la fin », note Janot. Au grand soulagement du peuple vert.

Les niçois, quant à eux, étaient sur la même longueur d'ondes: le pénalty imaginaire.

De Gernot Rohr ("On méritait de mener au score, mais il y a ce penalty sifflé, on se demande un peu pourquoi") à  Florent Balmont: ("On se fait voler, le penalty est imaginaire. Il nous tue le match") en passant par Sébastien Roudet: (" On a été victimes d'une erreur d'arbitrage. Il y avait juste simulation. C'est rageant"), tout le monde est unanime.

Même Pascal Feidouno, à l'issue de la rencontre, confirmait qu'il avait bien joué le coup.

Rageant tout ça!

Le pénalty, le tournant de cette rencontre?

Peut-être pas... Un changement de tactique en seconde mi-temps peut expliquer, aussi, la désillusion d'hier soir. Les niçois ont de nouveau tenté de jouer la défense, ce qui ne leur a jamais réussi cette saison. Dommage!

Il n'empêche que les niçois n'arrivent plus à prendre de points et qu'ils se retrouvent à 5 petits points du premier reléguable. Il devient urgent de se reprendre dès samedi face à Lens.