Maintien assuré pour Toulouse mais pas pour Nice

 

Extrait L'Equipe, LateraleNissart

 

     

 


Toulouse a signé hier soir aux dépens de Nice sa onzième victoire de la saison. Un but sur coup franc signé Moreira qui lui permet de franchir la barre des quarante points, peu ou prou celle du maintien. L'occasion pour Erick Mombaerts, l'entraîneur de cette bande de gamins, de lancer à ses hommes un nouveau défi pour la fin de saison.

Un défi qui a un parfum d'Europe mais que personne au Téfécé ne veut appeler par son nom. « On verra bien. Mais on ne va plus calculer, a expliqué l'entraîneur toulousain. Maintenant, ça vaut la peine de prendre des risques. Aux joueurs de placer la barre le plus haut possible. »

Les Niçois, qui se sont inclinés hier, ne suivent pas la même logique. Loin de leur base, ils peinent. Neuf défaites en quatorze matches à l'extérieur et surtout 28 buts encaissés. Ils ont pourtant résisté longtemps et assez crânement aux Toulousains.

Sans véritable occasion de but mais en distillant du jeu, en conservant la maîtrise du ballon. Et la classe de Balmont, inoxydable, plus clairvoyant encore que lorsqu'il portait le maillot de Toulouse, y a été pour beaucoup. Le grand-petit-homme » niçois a longtemps retardé l'échéance, jusqu'au but de Moreira (37e).

Puis il a été le grand perturbateur, celui par qui le danger arrive.

Les Toulousains ont eu assez de nerfs et de patience pour continuer à déployer leur jeu, ne jamais s'affoler et mettre Agali au pain sec. D'entrée, ils avaient repoussé les Niçois sur leur ligne de but. Un slalom de Psaume (5e), une combinaison Ébondo-Moreira pour le même Psaume (6e), puis une longue ouverture de Dalmat que Moreira avait peigné de la tête au profit de Giresse (29e), donnaient un aperçu de la domination du Téfécé. Seul Emana évoluait un ton en dessous. Mais s'il est vrai que le jeu du Camerounais présentait un déchet impressionnant, ce dernier continuait de pousser avec une volonté farouche.

C'est d'ailleurs de lui, déséquilibré par Cobos aux 25 mètres (36e), qu'allait naître le coup franc victorieux. Moreira le transformait alors (son huitième but de la saison) et donnait au Téfécé un avantage logique (37e).

Mais les Niçois, de mieux en mieux organisés, contestaient âprement. Balmont faisait joliment circuler le ballon. Bisconti et Vahirua s'ouvraient des espaces mais n'allaient jamais parvenir à tromper la vigilance d'une défense sûre d'elle et bien regroupée. Revault eut un seul véritable arrêt à effectuer (42e) alors que Grégorini dut intervenir à plusieurs reprises en catastrophe. Et fut tout heureux d'être sauvé par son poteau sur une reprise de Moreira (79e). Sans chercher d'excuse, Gernot Rohr soulignera que son équipe venait de disputer son troisième match en huit jours quand Toulouse n'en avait joué qu'un seul en deux semaines. Il préfèrera se dire rassuré par « l'envie et la détermination de ses hommes » .

Le Téfécé, lui, ne suit pas le même train. Hier soir, Revault, le capitaine de cette équipe, soulignait: « La vie ne s'arrête pas là. Maintenant le but du jeu, c'est encore d'avancer et d'aller chercher celui qui nous précède. »

Côté niçois, il va falloir cravacher pour grappiller les neuf points manquants pour le maintien. En commençant par battre un adversaire direct nommé Strasbourg.

Les niçois n'auront pas démérité, hier soir. Le gym était très appliqué, sérieux. Un nul aurait été sûrement plus juste mais l'histoire ne retiendra que la défaite.